jueves, 12 de diciembre de 2013

OBEDIAH MICHAEL SMITH. Poesía Actual de Bahamas



Obediah Michael Smith nació en New Providence, Bahamas, en 1954. Profesor de inglés y de Literatura. Realizó estudios de dramaturgia y de francés. Obra poética: Love, 1972; Bicentennial Blues, 1977; 43 Poems, 1979; Ice Cubes, 1982; Acts, 1983; Fruits From Africa, 1987; Once Upon A Blank Page, 1991; As If Creation Were His Crime, 1993; Soul of These Soils Sail of These Seas, 1996; Christmas Lights, 2003; Poems To Sit On To Shell Peas, 2003; On The Hinges of This Town, 2003; Seventy Poems, 2009; Open Testament, 2009.

Selección por Gladys Mendía




African Son

Nelson Mandela
died yesterday

like Hamlet said of Ophelia

he should have died hereafter

recall Orville Turnquest,
eulogizing someone

might have been when
he was GG of The Bahamas

was it his wife
or our first Prime Minister

he alluded to Shakespeare,
evoked this same sentiment

same phrase
these so very well arranged
five words

when someone
as great as Mandela dies
what do you do or say

how well tears
welling up and falling
without words convey

can I let words fall upon paper
as purely as tears

language and its devices,
at times,
what awkward mechanics

Victoria Falls,
thundering down,
its gushing white waters

weeping nature
nature weeping

at times like these
on such occasions

as well, what is evoked
what I recall

the idea that
there is in the world

a constant amount
of laughter and weeping
no matter what transpires

might be a constant balance also
of dying and being born

see-saw of life and death

the day Marius Petipa
great Russian choreographer,
86 and in despair,
wrote in his diary

all is wasted,
no one to carry on
my life's work,

George Balanchine was born

who, yesterday,
came into the world
when Mandela went out

when his candle,
after 95 years,
was extinguished
whose was lit

light and darkness
in the world
as well a constant

like the balance
of day and night

yesterday, I suppose,
the dark side of the moon
showed its face

Mandela done, Mandela dies
too full of days


© Obediah Michael Smith, 2013
Written in Mexico City

8:35 p.m. 06.12.13




viernes, 1 de noviembre de 2013

Quand la mémoire se heurte au silence



Quand la mémoire  se heurte au silence
Wilfried Mwenye


Le poète Symplice B. Mvondo, recense les tragédies qui secouent l’humanité et en appelle à l’expertise des archéologues de l’anonymat pour rétablir la mémoire d’une humanité éplorée et coupable de ses propres actes.


Il se trouvera toujours des poètes pour contourner le mutisme pour que la vérité soit dite. Symplice B. Mvondo  compte parmi ceux-là. Accoutumé aux asiles du silence, il commet avec son dernier ouvrage, un brouhaha aphone.

Dialogue avec le silence est une scansion de solitaire. Son auteur fait du silence un interlocuteur certes étrange, mais de qui l’on apprend l’étendue du besoin de parler tant il (le silence) a à dire. On a donc affaire à un dialogue entre solitude et silence.

La solitude abordée par Symplice B. Mvondo se veut collective quoique répercutée par le truchement de son corps à lui. C’est celle des masses, des anonymes esquivés par l’histoire et toutes les autres formes de mémoire inventées par l’humain. Le silence ici personnifié, indexe la volonté des puissants d’étouffer le destin de cet autre acteur de l’histoire condamné par eux à l’aphonie. Or, il est indéniable que son action participe également de ce que l’histoire est véritablement : une aventure humaine avec ses travers et ses gloires. Volonté de puissance ou non, les deux parties sont mues  par une même crainte, celle de l’oubli ou de la solitude.

Anonymes du temps
Notre solitude est bien grande
Et dans chacun de nos gestes
Résonne notre peur d’être oubliés (p.7.)

Le poète convoque l’expertise d’un archéologue de l’anonymat pour conjurer cette fatalité. C’est lui qui saurait exhumer le cumul des silences enfouis par strates. C’est à lui qu’il incombera de dessiner le profil historique auquel l’humanité aspire.Car, héros ou humbles, tous sont partie prenante dans l’effort d’élévation du genre humain. Et cela, il faut le savoir, il faut le dire car

il viendra bien des archéologues de l’anonymat
Qui des poussières du silence
Viendront extraire nos mémoires (p.9.)

Tel est le rêve du poète. Mais le rêve aurait-il encore cette vertu ingénueen dans laquelle se cristallisent les espérances? Non! Il n’y a qu’à en juger par le tableau des tragédies qui émaillent ces dernières décennies. C’est à croire, en parcourant le texte, que la mémoire humaine aime cette odeur rancie de chair mêlée à celle de la poudre à canon. Amnésie de l’homme? Oui, assurément car il aurait suffi de prêter une oreille attentive à cette autre portion de la masse qui endure et hurle mais dont les vibrations de la souffrance s’estompent aux seuils des palaces insonorisés. Mais pour survivre, l’âme s’invente des canaux qu’emprunte le sourire qui convoie vers le salut.

Le sourire est une fenêtre de lumière
Par laquelle l’âme peut s’échapper
Et goûter au plaisir du néant (p.22.)

Soixante et deux pages de dialogues pour contrarier la marche historique de l’humanité telle que nous l’expérimentons. Il faut pourfendre une telle dynamique et instaurer un nouvel ordre. Celui de la parole partagée et de la légitimation de toutes les composantes de l’humanité. Pieux dessein à en juger par les gribouillis du peintre Diffé. Ses tableaux marquent l’espace virginal d’entrelacs où la condition humaine emmaillotée, s’éprouve en une conjugaison chromatique de rouge et noir  pour traduire la souffrance dans laquelle barbotte des ombres humaines vouées à l’anonymat.

Pas, ou très peu de gouttes d’optimisme pointent de ce recueil si vrai, et duquel émane un charme avéré, certainement celui de la fatalité. Les constructions esthétiques les plus recherchées tissent une toile mouvante constellées d’images audacieuses qui font écho au mutisme et sur lesquelles ricochent des convictions crevées. Alors, «Le silence se fait plus opaque /Le ciel fond et dégouline».Le recueil grouille ainsi de pépites dont l’éclat contraste avec la sombre conditionqu’il décrie mais qui, malgré tout, tient à faire témoignage même si,

… la mémoire asphyxiée
Résonne comme une coquille trop pleine
Qui s’enfonce
Au fond de la vase (p.27.)
                                                                                                

Wilfried Mwenye

Symplice B. Mvondo, Dialogue avec le silence, Paris, Edilivre, 2013, 62 pages.








miércoles, 23 de octubre de 2013

SYMPLICE B. MVONDO: Poesía Actual de Camerún



Selección del libro por Gladys Mendía




Ma mémoire est pleine
Comme une armoire de glaces
Que traverse la lumière du temps
Et je comprends enfin
Que ce n’est point le temps qui passe
Mais l’éternité
Qui sous chacun de nos pas
Se dérobe un peu plus
Anonymes du temps
Notre solitude est bien grande
Et dans chacun de nos gestes
Résonne notre peur d’être oubliés
Aussitôt qu’arrive la nuit…



La nuit se greffe au silence
Pour résonner toute notre solitude
Et même nos cris
Ne savent plus dire cette seulitude…
D’ailleurs à quoi bon crier
Lorsque même le vent ne nous écoute plus ?
Anonymes de l’histoire
Planqués dans les placards des non-dits
Des sujets qui dérangent
Et des questions imprononçables
Mais il viendra bien des archéologues de l’anonymat
Qui des poussières du silence
Viendront extraire nos mémoires



Oui
Il viendra bien un jour des archéologues
Qui des trous de l’histoire
Viendront arracher tous les visages anonymes
De nos nombreuses îles de Gorée
Nos nombreux Abidjan et tous nos Gaza
Il viendra bien des archéologues
Qui opposeront à l’histoire des tabous établis
Tous nos cris étouffés
Dans le silence de l’anonymat
Et peut-être qu’alors enfin
Nos voix pourront se frayer un chemin
A travers les méandres de l’oubli…



De l’oubli du temps
S’élèvent quelques voix anonymes
Qui résonnent leurs souffrances
Dans l’écho des jours infinis
Qui n’arrêtent pas de se donner la mort
Contre les miroirs du temps
Et contre vents et marrées
Se heurte leur volonté d’exister…



Contre vents et marrées
Seule notre volonté
Peut nous sauver de l’abîme
Car l’existence est une quête permanente
Et dans chacun de nos pas
S’inscrit l’instant d’après
Car encore
Les jours ne sont que le reflet de nos rêves



Mais quels auront été les rêves
De  tous  ces  milliers  de  Gaza  de  Kigali  de  Bagdad
d’Abidjan de Tchétchénie de Soweto ou du Darfour ?
Des rêves de quels tyrans (ou de quel messie)
Leur quotidien a-t-il été le reflet ?



Le reflet des ombres dans le miroir
Semble un défilé de fantômes muets
Et on se demande de quels démons sont-elles le reflet
Nombreuses sont ces ombres
Qui déambulent dans les rues de nos mémoires
Et c’est à peine si on saisit
La solitude si présente dans leur regard
Ou le vide si plein dans leur sourire



Le sourire est une fenêtre de lumière
Par laquelle l’âme peut s’échapper
Et goûter au plaisir du néant
En ce monde
Où certains semblent porter plus lourdement le fardeau
Et le silence si bruyant de leur douleur
Semble crier en lui tout seul
Toutes les souffrances accumulées de la terre



La terre est un vaste chantier
Qui continue de chercher son ordre
Au milieu de ce chao
Que chaque jour elle perpétue
A se demander s’il y a vraiment du plaisir à se donner
la mort
Ou s’il se peut que l’humanité se haïsse tant elle-même
Et à petit feu la vie se consume
Comme un bout de mégot
Sur un nuage de brouillard



Le brouillard plane au-dessus du monde
Comme un grand nuage de néant
Et de nombreuses ombres errantes
Continuent de se cogner
Contre les parois du silence
Dans lequel elles sont emmurées
Et les minutes qui passent
Semblent interminables
Et les jours paraissent
Une éternité d’asphyxie…



Et la mémoire asphyxiée
Résonne comme une coquille trop pleine
Qui s’enfonce
Au fond de la vase
Et les quelques nénuphars témoins du tableau
Ne retiennent que le silence qui danse
Comme une apostrophe suspendue
Au milieu d’une phrase mal écrite



L’histoire est une phrase mal écrite
Qui résonne sa surdité
Comme un trombone mal huilé
Dans un concert de sourds
Et je comprends enfin
Le silence si muet
Dans le sourire de cet enfant
Au milieu d’une ruelle de Bagdad
Dont le cœur est un océan d’hésitation
Et une éternité d’abîmes
Entre l’amour et la haine



Entre l’amour et la haine
Le bout de l’horizon se brouille
Et le ciel s’éparpille
Mon âme malade se tord et se meurt
Et ma voix aphone
Se brise contre les parois de l’absurdité
Le monde n’est plus qu’un grand champ de mirages
Parsemé de miradors de l’illusion
Offrant un panorama de rêves impossibles
Et éparpillé jusqu’au bout de la terre
Mon cœur n’arrête pas de mourir
A chaque tic-tac du temps qui passe






viernes, 7 de junio de 2013

ONDJAKI ONDJAKI. Poesía Actual de Angola en Brasil





Ondjaki nació en Luanda Angola, 1977. Prosista y poeta, también escribe para cine y codirigió un documental sobre la ciudad de Luanda ("Ojalá crezcan Pitangas - historias de Luanda", 2006). Es miembro de la União dos Escritores Angolanos. Algunos de sus libros han sido traducidos al francés, español, italiano, alemán, inglés y chino.



materiais para confecção de um espanador de tristezas



tinha aprendido que era muito importante criar desobjectos.
certa tarde, envolto em tristezas, quis recusar o cinzento. não munido de nenhum artefacto alegre, inventei um espanador de tristezas.
era de difícil manejo – mas funcionava.

ondjaki



o início

segui a lesma. a baba dela parecia um rio de infância perdido no tempo. escorreguei no tempo.
nesse rio havia um jacaré. a fileira enorme de dentes lembrou-me uma pequena aldeia cheia de cubatas [talvez a aldeia de ynari];
adormeci na aldeia.
ouvi um barulho – era a lesma a sorrir.
o sorriso fez-me lembrar um velho muito velho que escrevia poemas. os poemas eram restos de lixo que ele coleccionava no quarto ou no coração das mãos.
abracei o velho. quase que eu esborrachava a lesma.




a garça e as tardes

encontrei uma garça gaga.
atropelava-se a si própria enquanto voava
com isso considerava-se aleijada.
pedi-lhe emprestada a gaguez.

hoje a garça é feliz.

eu ganhei o hábito
de gaguejar tardes.





apalpar manhãs

sonhei que estava enamorado pela palavra antigamente.
eu sorria muito nesse sonho – fossem gargalhadas. aproveitei a ponta desse sorriso e fiz um escorrega. deslizei. tombei no início de uma manhã.
pensei ver duas borboletas mas [riso] eram duas ramelas. peguei nas duas: o peso delas dizia que eu estava acordado. [a partir do tom amarelado das ramelas é possível apalpar manhãs].
então vi: nos dedos, na pele do corpo por acordar, estavam manchas muito enormes: eram manchas de infância
gosto muito desse tipo de varicela.





na casa do macedo

na casa do camarada macedo
as estrelas já não pedem licença
(ganharam à-vontade de entrar);
os gambuzinos expulsaram os sapos da noite,
tomaram uma minúscula colina.
de repente o céu entornou uma estrela
sobre a casa.
a poeira cósmica faz sombra
na casa dele.
hoje mesmo, agorinha, os gambuzinos recuaram
e se recolheram – perto da represa.
fizeram as pazes com os sapos.
um dia, atrás do tempo,
o camarada macedo chegou nesta colina
e cumprimentou um lagarto (dono de uma nocheira);
esse lagarto é que autorizou o camarada macedo
a habitar o local.
nesta casa circulam abelhas mansas,
quissondes inofensivas.
até estrelas.
o camarada macedo ainda agora me disse:
«esse lagarto faz parte da família.»
[o camarada macedo também deve fazer parte da família
do lagarto.]

louvada seja a huíla.





intimidar o poema a ser raiz

era um poema lateral aos sentidos.
ganhava formato ébrio
ao nem ser escrito.
longe dos pensamentos
imitava uma pedra
[aí as palavras drummondeavam].
longe das lógicas
– com tendência vagabunda –
o poema driblava lados avessos
de noites
e animais
[aqui as sílabas manoelizam, barrentas].
mas uma estrela nunca brilha
tão solitária;
encarece-se também de luuandinar,
miar à couto,
esvair-se para guimarães...
era um poema carente de afectar-se
a ramos gracilianos.
assim alcançava
o estatuto
de raiz.
cheirado, emitia brilhos tímidos
– fosse um pirilampo.





pequeno espanador de tristezas [a derradeira confissão?]

há qualquer coisa de lágrima numa celebração minha.
se soubesse aceitar a beleza das lágrimas não tinha que [me] explicar a origem delas e podia sorrir com as bochechas molhadas mais vezes sem as rugas.
às vezes uma celebração minha é uma timidez – um dia tenho que conseguir abandonar isso e elevar-me a lesma, gambozino, helibélula. acreditar no fio que o grilo ata às estrelas lá longe no universo vincado de negrume; emprestar a minha pele numa jangada quase a afundar; afastar nuvens que dançam nas peles do mar; soprar uma madrugada pra ela voltar a mim [ainda gostava de ter uma crise de asma por excesso de nuvens nos pulmões respiratórios].
sem ser só nas palavras vividas em poesia, pra mim a morte devia ser um voo dançado por um papagaio-pipa – eu quero ser a aragem desse voar. se morrer um dia vou celebrar a palavra morte com incensos e música cantada por andorinhas – a morte anda por aí à solta e a vida afinal parece é uma máscara...
«a palavra vida é maior que a palavra morte», disse-me o meu sobrinho tchiene hoje que ainda faltam dezasseis dias pra ele nascer.
quando ele chegar ao mundo vou mostrar-lhe uma garça gaga que encontrei num poema e me passou a gaguez dela. eu passei a gaguez toda pra uma tarde e foi bonito ver a tarde esticar-se porque não sabia bem como pronunciar o definitivo pôr-do-sol. a noite ficou extenuada – à espera de chegar.
há qualquer coisa de adélia na palavra fé. talvez porque ela seja uma mulher de palavras pesadas com tanta leveza e saiba cavalgar medos selvagens. há na obra dela manchas leves de infância – essa varicela foi muito manuseada por luuandino [o que viajava com intimidade pelas ruas de antigamente, passando por tetembuatubia, kinaxixi, makulusu, olhos das crianças, pássaros e peixes]. certa noite, no lubango, vi o joão vêncio pendurado numa estrela; ao pé da casa onde sonhei nesse serão havia uma represa que era doadora de ruídos bons – apadrinhados por sapos gordos. espreitei pela janela fechada e quase cometi o erro de olhar um gambozino nos olhos. fechei os olhos e abri a janela, limitei-me a olhar assim as estrelas brilhantes numa ternura interna que eu lembro pouco de frequentar [no lubango a ternura brota em mim sem cerimónias].
às vezes uma chuva molhada é uma coisa boa para escorregar momentos em direcção a mim. quando uma chuva molhada cai sobre o mundo redondo, as coisas da vida e a vida das coisas encontram-se num quintal vasto. foi sob uma chuva molhada em canduras que encontrei as barbas do meu pai num poema e o sorriso da minha mãe noutro. foi nas entrelinhas dum poema ensopado que encontrei, várias vezes, a autorização interna pra falar a palavra amor [vou tentar não apagar isto: eu tenho certo receio da palavra amor, espero só que ela não me tenha receios também; seria triste].
foi com as mãos sujas de restos de amor que estiquei uma madrugada. quando digo a palavra madrugada também sinto um esticão no coração. se agora abuso muito das madrugadas é porque cada uma delas tem restos de amor que eu sempre vou perdendo. qualquer dia acumulo esses restos todos e faço uma construção de amor [talvez chame uma mulher pra se encostar ao outro lado dessa construção]. a palavra amor pode ser um labirinto com mais de catorze lados avessos. depois de esticar uma madrugada encosto a madrugada na minha pele e espero. a pele gosta de ser esculpida de novo muitas vezes na vida.
se puser um «v» na palavra esticar, poderei estivar uma madrugada. aí elevo-me a estivador de madrugadas e posso pensar num caixote com luar, um caixote com geada, caixotes pesados de estrelas, caixotes de nuvens carregadas de pingos, um caixote hermético com lágrimas, uma caixinha de costura com restos concretos de amor.
as palavras são muito bonitas também porque têm significados cicatrizados nelas – falo a palavra kwanza e sou invadido pelas belezas de um rio e o sol todo a bater-lhe nas peles da água escura que ele tem. o rio transporta o barro e os peixes e nunca ninguém se queixou de cócegas. há qualquer coisa de jangada na palavra rio. liberdade seria abraçar um jacaré sem lhe apetecer provar-me. eu queria fazer festinhas na carcaça antiga de um jacaré mas se ele me fizer festinhas magoa-me. vou olhar o jacaré de longe e o rio de perto – provar as minhas mãos nele. a pele do rio tem mais espelho que a minha e que a do jacaré. o céu e o sol gostam de verter reflexos nas peles paradas do rio kwanza e eu gosto de saber isso com os meus olhos atónitos de humidade. ali onde o mar beija o rio a espuma celebra o evento com pássaros que perseguem peixes. assim a poesia seja salobra ou salgada.
seria bonito ver os mangais depositarem raízes num poema meu – era a minha maior alegria fluvial.

há qualquer coisa de sapiência na palavra tristeza. e algumas tristezas não são de espanar – um dia posso descobrir que elas me fazem falta e ter que ir buscá-las na lixeira da catin ton.
vou encher-me de silêncios e imitar as pedras. adormecer entre as pedras pode ser que me contagie delas. depois de conseguir ser pedra vou exercitar o sorriso dessa pedra que eu for. com esse sorriso vou iniciar uma construção...

uma construção pode bem ser o lado avesso de uma certa tristezura.







lunes, 7 de enero de 2013

Poema colectivo para celebrar el año 2013. Desde Douala, Camerún


Mukaga

Mukaga ! Mukaga !
C'est le pas magique,
c'est le cœur qui bat la mesure
sur l'aile amicale du soleil.
Hier s'en va sur mon dos
comme l'or du soir
et l'espoir s'ouvre sur les lueurs de 2013 :
Musango ! Musango !
répétons-nous en chœur.

Mukaga ! Musango !
la flûte aiguise l'attente
et la plume danse
sur la dernière note du silence.
L'horizon scintille,
la troupe chante,
la joie jaillit des cœurs,
la rupture est consommée
et 2013... redit notre humanité.

Il est là
ce jour heureux qui trace
sur les drapeaux de la vie
des cascades de sourires
et le testament ouvert
appelle des vœux
qui scellent le destin lumineux des peuples
avec le chant puissant du courage :
Mukaga ! Mukaga ! Mukaga...

Frank William BATCHOU, Marcel KEMADJOU NJANKE, Josiane KOUAGHEU, Pierre La Paix NDAME, Emile Arsèle NGEUTCHEU, Edmond NGAGOUM y Gilbert TCHOUPA.



Mukaga

Mukaga! Mukaga!
Es el paso mágico,
es el corazón que late el compas
sobre el ala amical del sol.
Ayer se  va sobre mi espalda
como el oro de la tarde
y la esperanza enciende los fulgores de 2013:
Musango! Musango!
repitemos a coro.

Mukaga! Musango!
la flauta aguza la espera
y la pluma danza
en la última nota del silencio.
El horizonte cintila,
la banda canta,
la alegría brota de los corazones,
la ruptura está cumplida
y 2013... dice de nuevo nuestra humanidad.

Ahí está
este feliz día que graba
en las banderas de la vida
cascadas de sonrisas
y el testamento abierto
cita a estos votos
que confirman el destino luminoso de los pueblos
con el canto poderoso del ánimo:
Mukaga! Mukaga! Mukaga...


Frank William BATCHOU, Marcel KEMADJOU NJANKE, Josiane KOUAGHEU, Pierre La Paix NDAME, Emile Arsèle NGEUTCHEU, Edmond NGAGOUM y Gilbert TCHOUPA.


Traducción al castellano de Marcel Kemadjou Njanke
nota: Mukaga significa ánimo y Musango significa paz.