Pierre
La Paix
est né à Dibombari un arrondissement à quelques
encablures du Sud de Douala. Très tôt influencé par la lecture des Fleurs
du Mal de Baudelaire qu’il considère comme son père spirituel,
l’auteur avant 18 ans aura déjà rédigé une bonne partie de ses textes qui à
travers le recueil LUTH ET LYRE recevront le 1er
Prix de poésie Rondine en 2005. Deux années plus
tard, il sera reçu lauréat au Grand Prix National de Poésie Patrice Kayo avec le poème Mon Pays. Il est Co-Auteur du Projet
Collectif de 20 Poètes Francophones ayant publié le Recueil "Le
Chant Des Larmes" en Octobre 2010 aux Editions Lire et Méditer (Paris).
En 2011, avec les Editions Los Poetas del 5, il Publie à Santiago
au Chili sous le collectif NuestrAfrica les Plaquettes intitulées Manifestación sous la
Coordination de Gladys Mendia. Il vient
de Publier en Août 2013 chez Edilivre (France) son dernier recueil intitulé SERMENTS et travaille sur un prochain LITANIES POETIQUES.
Après des études interrompues en Littératures Négro Africaines, il est
aujourd’hui étudiant en Communication à l’Université de Douala et s’exerce dans
le Cinéma, l’enseignement de langues étrangères et l’Informatique.
PARTIR
« Au
diable les pertes de l’exil,
Adieu
les richesses du péril »
Si tu devrais partir ce soir sans
cette vie,
Sans cet amour, ces vœux et ces
rêves d’ici,
Rappelle-toi toujours de ces
moments sans fin,
De ces joies et ces maintes
croisées de chemins.
Rappelle-toi toujours de ces
soirées rustiques,
Quand la nuit masquait nos
visages romantiques.
Si tu devrais partir ce soir sans
cette vie,
Sans cet amour, ces vœux et ces
rêves d’ici,
La nature ne se fanera pas ;
Mon âme non plus ne te maudira.
Les larmes aux yeux, je te dirai
bonne chance ;
Esseulée, le cœur très lourd et
l’âme en transe.
Oh ! Mais saint cœur si tu
devrais partir ce soir,
Sans guide, seul dans cette
épaisse brume noire,
Transmet aux autres saints le
salut des vivants,
Dis-leur que ce doux silence sec
dans le vent
N’est autre que notre frêle pouls
qui bat,
Apeuré par les périls de nos
grands ébats.
Mais je sais tu devras partir
j’en suis sûre ;
Va-t-en sans moi ! Tes
cerises sont toutes mures.
Pierre La Paix
In Le Chant des Larmes
Ed. Lire et Méditer 2010
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