Symplice B. MVONDO (1976 en Yaundé, Camerún) Maestría en Ciencias Políticas y Licencia en Sociología. Poesía: Los colores de la noche, Edilivre Aparis, febrero de 2011; 30 poemas para decir "te amo", Edifree, 2010; tu vida!, Edifree Aparis, 2010; (Con otros), Nacimientos, La espiga de centeno, Cristiano (Maine-et-Loire), 2006; la Infancia canta sus Derechos, Yaundé, Agbetsi, Yaundé, 2004.
Extractos de: Los colores de la noche, Ediciones Edilivre Aparis, Febrero 2011
El vagabundo de las calles tristes
Sin sonreír,
Sin sol,
Soy el grito
Que obstruye en las gargantas secas,
La lágrima
Que no puede deslizarse más;
Soy la voz
Asfixiada por el constante y duro trabajo canso,
La sangre
Que moja los suelos del país enfermo;
Soy el habitante
Del mundo en miles y unos llantos,
El naufrago
Del océano que se lleva mis alegrías;
Soy aquél
Que observa sin poder reclamar,
La lengua
Rota e ignorada;
Soy la tristeza
Que tiene hambre,
El grito
Que asfixia en sus lágrimas;
Soy el sin techo
Sin cama,
El sin sol
Quién está por las calles;
Soy la mirada impaciente
Que espía el horizonte,
La voz
Que llama en la noche…
La desesperación de las almas perdidas
Lentamente se iba el tiempo,
Suavemente cantaban los pájaros,
Y en silencio lloraba su corazón…
En sus ojos todo su dolor,
En sus lágrimas todos sus gritos,
Y en su corazón, todos sus sueños rotos…
Más lejos aún el tiempo se escapaba,
Y siempre el canto de los pájaros,
Y en su habitación, una soledad sin nombre…
El silencio de los días sin vida,
La amargura de las horas negras,
La desesperación de las almas perdidas…
Incansablemente
A pasos cortos el tiempo se va,
El mundo siempre corto,
Y el África salpicando aún en su miseria…
Y los gritos se acumulan,
Y los tugurios se trastornan,
Y los corazones se parten,
Y los sollozos se rasgan,
Y los llantos se rompen,
Y el plomo cae,
Y los cañones truenan,
Y el África salpicando aún en su miseria…
A pasos cortos el tiempo pasa,
El mundo sin parar,
Y el África sigue contando su miseria…
Y qué pensar entonces de la mujer que se prostituye,
Los niños en el suelo y el amante en su cama?
A pasos cortos el tiempo sigue pasando,
El mundo cae sobre la cabeza,
Y el África salpicando aún en su miseria…
Textos extraídos de Slam tu vida, Edifree Aparis, 2010
Mis cuentas
Sentada a la sombra del tiempo y en las noches de locura
Recuento dulcemente mi dolor
Y mis lágrimas
Viajo a través de las edades y ciudades
Reviso todas mis obras nunca reconocidas
Desde mis ruinas de Kigali y Mogadiscio
Mis juegos malsanos sobre las dos orillas del Congo
Mis juegos de sillas de Abiyán y Brazza
Pasando por mis motines del hambre y de la voz
Mis numerosos cálculos para mantenerme sobre los tronos
Mis numerosos regímenes y sus cortesanos
Y mis numerosos pactos con todos los diablos
Cuento de nuevo todas mis obras
Mis campos a mitades abandonados
Mis numerosos placeres en la masturbación
Y todas mis verdades a mitad reconocidas
Y como la noche cae poco a poco
Detengo un momento mis cuentas
Si mañana no estoy muy cansada seguiré…
Extracto de: Symplice B. MVONDO, 30 poemas para decir "Te amo", Edifree Aparis, 2010
Tu perfume
No tengo inspiración poética,
Solo el recuerdo en un perfume olvidado.
Y como en una boya de salvamento me sostengo
A la esperanza que quizás mañana
Estarás, toda bella, toda mujer…
Oh! mi bella sé de tu dulzura,
Ven para que nuestros labios se junten como un secreto,
Se sellen quemando así todos nuestros pesares
Después solo serán olas de recuerdos,
Simples vestigios de un pasado lejano…
En estos momentos mágicos donde el tiempo ya no existe,
Donde nuestras bocas en silencios se buscan,
Donde nuestros cuerpos al ritmo de la pasión que nos quema
Se encuentran y se rompen el uno contra el otro,
El mundo entonces, no es más que una gran cama de amor…
Oh! mi bella, te busqué tanto en mi noche
Hoy que finalmente te encuentro,
Déjame amarte, más y más…
Perdido Amor
Hoy es la noche de nuestra aventura
El amor ha fallecido
Y nos observamos con dificultad
Simplemente ya no hay nada que decir…
En silencio observo que lloras
Quisiera tomarte en mis brazos
Para decirte algunas palabras y aliviar tú pena
Pero hay tantas cosas que nos separan…
Huimos de nuestras miradas
Nos evitamos en los pasillos
Apenas si nos hablamos
Que hemos hecho de la felicidad ofrecida?
Hoy busco esa sonrisa
Que me hizo temblar tantas veces
Y esa mirada que me hacía tanto soñar
Oh! por qué es necesario que la vida sea a veces tan sombría?
Sí
Que hemos hecho de esa felicidad que se nos ofrecía?
Que hemos hecho con las promesas?
Amor que hemos hecho?
Hoy tengo el corazón vacío
La lágrima en la mano
El espíritu desamparado
Mi corazón sufre por el amor perdido…
Tú observas que busco mi palabra
Evitando tu mirada que aún me llama
Rechazando el eco de tu disimulado grito…
Sé que tú tampoco sabrás encontrar la palabra…
Hoy es la noche de nuestra aventura
El amor ha fallecido
Nos observamos con dificultad
El amor se burla algunas veces nosotros…
Traducción: Soraya Mendía Gutiérrez.
Symplice B. MVONDO (1976 à Yaoundé, Cameroun) Maîtrise en Sciences Politiques et Licence en Sociologie. Poésie : Les couleurs de la nuit, Edilivre Aparis, février 2011 ; 30 poèmes pour dire "Je t’aime", Edifree, 2010 ; Slam ta vie !, Edifree Aparis, 2010 ; (Avec d’autres), Naissances, L’épi de seigle, Vau Chrétien (Maine-et-Loire),2006 ; L’Enfance chante ses Droits, Yaoundé, Agbetsi, Yaoundé, 2004.
Extraits de Les couleurs de la nuit, Editions Edilivre Aparis, février 2011
Le vagabond des rues tristes
Sans sourire,
Sans soleil,
Je suis le cri
Qui étouffe dans les gorges sèches,
La larme
Qui ne peut plus couler ;
Je suis la voix
Etouffée par la constante et rude corvée,
Le sang
Qui mouille les sols du pays malade ;
Je suis l’habitant
Du monde aux mille et un pleurs,
Le naufragé
De l’océan qui emporte mes joies ;
Je suis celui là
Qui regarde sans pouvoir réclamer,
La langue
Brisée et ignorée ;
Je suis la tristesse
Qui a faim,
Le cri
Qui étouffe dans ses larmes ;
Je suis le sans toit
Sans lit,
Le sans soleil
Qui ère par les rues ;
Je suis le regard anxieux
Qui épie l’horizon,
La voix
Qui appelle dans la nuit…
Le désespoir des âmes perdues
Lentement s’en allait le temps,
Doucement chantaient les oiseaux,
Et en silence pleurait son cœur…
Dans ses yeux toute sa peine,
Dans ses larmes tous ses cris,
Et dans son cœur, tous ses rêves brisés…
Plus loin encore le temps s’échappait,
Et toujours le chant des oiseaux,
Et dans sa chambre, une solitude sans nom…
Le silence des jours sans vie,
L’amertume des heures noires,
Le désespoir des âmes perdues…
Inlassablement
A petits pas le temps s’en va,
Le monde toujours court,
Et l’Afrique barbote encore dans sa misère…
Et les cris s’amoncèlent,
Et les taudis se bousculent,
Et les cœurs se fendent,
Et les sanglots se déchirent,
Et les pleurs se cassent,
Et le plomb tombe,
Et les canons tonnent,
Et l’Afrique barbote encore dans sa misère…
A petits pas le temps s’écoule,
Le monde sans arrêt court,
Et l’Afrique qui continue de compter sa misère…
Et que penser alors de la femme qui se prostitue,
Les enfants sur le sol et l’amant dans son lit ?
A petits pas le temps continue de couler,
Le monde tombe sur la tête,
Et l’Afrique barbotte encore dans sa misère…
Textes extraits de Slam ta vie, Edifree Aparis, 2010
Mes comptes
Assis à l’ombre du temps et des soirs en folie
Je recompte doucement ma douleur
Et mes larmes
Je voyage à travers âges et contrées
Et je revois tous mes chantiers jamais avoués
Depuis mes gouffres de Kigali et de Mogadiscio
Mes jeux malsains sur les deux rives du Congo
Mes jeux de chaises d’Abidjan et de Brazza
En passant par mes émeutes de la faim et de la voix
Mes nombreux calculs pour me maintenir sur les trônes
Mes nombreux régimes et leurs courtisans
Et Mes nombreux pactes avec tous les diables
Je recompte tous mes chantiers
Mes champs à moitiés abandonnés
Mes nombreux plaisirs dans la masturbation
Et toutes mes vérités à moitié avouées
Et comme la nuit tombe peu à peu
J’arrête un instant mes comptes
Si demain je ne suis pas trop fatigué je continuerai…
Extrait de : Symplice B. MVONDO, 30 poèmes pour dire « Je t’aime », Edifree Aparis, 2010
Ton parfum
Je n’ai plus pour dire des poèmes,
Que ton souvenir dans ce parfum oublié.
Et comme à une bouée de sauvetage je m’accroche
A l’espoir que demain peut-être encore
Tu seras là, toute belle, toute femme …
Oh ma belle que je sais si douce,
Viens que nos lèvres ensemble comme un secret,
Se scellent brûlant ainsi tous nos regrets
Qui alors ne seront plus que vagues souvenirs,
Simples vestiges d’un passé déjà si loin…
Et à ces instants magiques où le temps n’existe plus,
Où nos bouches en silences se cherchent,
Où nos corps au rythme de la passion qui nous embrasent
Se trouvent et se brisent l’un contre l’autre,
Le monde alors, n’est plus qu’un grand lit d’amour …
Oh ma belle, je t’ai tant cherché dans ma nuit
Et aujourd’hui qu’enfin je te trouve,
Laisse-moi t’aimer, encore et encore…
Amour perdu
Aujourd’hui c’est le soir de notre aventure
L’amour depuis a péri
Et on se regarde avec ennui
Tout simplement on n’a plus rien à se dire…
En silence je te regarde qui pleure
Et je voudrai te prendre dans mes bras
Te dire quelques mots pour apaiser ta peine
Mais tant de choses déjà nous séparent…
On se fuit du regard
On s’évite dans les couloirs
Et c’est à peine si on se parle
Qu’avons-nous fait du bonheur qui s’offrait à nous ?
Aujourd’hui je cherche ce sourire
Qui m’a fait trembler tant de fois
Et ce regard qui me faisait tant rêver
Oh pourquoi faut-il que la vie soit parfois si moche ?
Oui
Qu’avons-nous fait de ce bonheur qui s’offrait à nous
Qu’avons-nous fait de tant de promesses ?
Amour qu’avons-nous fait ?
Aujourd’hui j’ai le cœur vide
La larme à la main
Et l’esprit désemparé
Déjà mon cœur souffre de l’amour perdu…
Tu me regardes qui cherche mes mots
Evitant ton regard qui pourtant m’appelle
Et me refusant à l’écho de ton cri en sourdine…
Je sais que toi non plus tu ne sauras pas trouver tes mots…
Aujourd’hui c’est le soir de notre aventure
L’amour depuis a péri
Et on se regarde avec ennui
L’amour se moque quelques fois de nous…
TRADUCCIÓN AL ESPAÑOL DE SORAYA MENDÍA