lunes, 11 de diciembre de 2023

JECONIAS MOCUMBE: Poesía Actual de Mozambique

 


Jeconias Mocumbe, conocido también como Edilson Sostino Mocumbe, es una figura interesante en el ámbito literario y cultural. Nacido el 2 de marzo de 1997, en Xai-Xai en la Provincia de Gaza de nacionalidad mozambicana. Actualmente reside en la Provincia de Inhambane. Formado en ciencias policiales por la ACIPOL (Academia de Ciencias Policiales de Mozambique).  Mocumbe ha diversificado su carrera más allá de su formación inicial. Co- autor de la obra Espiritualidade Poética publicada por la editorial Kulera. Su participación activa en la escritura y publicación de textos en diversas plataformas digitales, antologías y revistas tanto nacionales como internacionales, habla de un compromiso profundo con la literatura y la cultura. La co-fundación del proyecto artístico Tindzila y su rol como editor del blog asociado (tindzila.blogspot.com) reflejan su dedicación a fomentar espacios para la expresión y discusión artística. 


Selección y traducción al castellano por Gladys Mendía


Del libro Intervalos de demencia (2022 - Massinhane Edições)


Soledad


Sangra la boca el poeta

el poema

y todo el ego

el poema es vacío

el poeta está vacío

el ego es de la boca

que aún bosteza tu nombre.



Resiliencia


La voz que ilumina resurge,

el semblante oculta la ruina

y queda para la guirnalda de las campanas 

el botín más allá de la frontera.



Poeta


si es que se puede 

encoger en el bolsillo

la más gigante piedra 

donde el miedo golpea, 

se funde y regresa en lluvia,

¿por qué no ser poeta?



Quimera


¿Cuántos úteros

sellan la vasija de la primavera

si todo el murmullo del viento 

vuelve a nosotros como un instante 

sin renovación?



Pérdida


y que te vas mansamente por los aires

y que las paredes van amordazando el tiempo de la nostalgia 

y que no existirá más Sol para sostener la soledad

la liquidez de tu ausencia:

el oprobio de esa fatua ternura del silencio

que de mí, satén que se expurga.



Diosa


es en esta hora exacta


que del cáliz: 

te tomaré   diosa


pues, los libros que voy a escribir 

quedan para la eternidad.



Ballet de la Metáfora


De todos los nombres indecibles

me resta

el taller de la soledad

donde se sostiene en ballet la metáfora.



Abecedario de la Mirada


Cuanto más miro

desgarro el iris

en antítesis del cuerpo


y la fiebre asciende.



Ciudad del Más Allá y Más Allá Ciudad


En la ciudad donde viví

no conocí a nadie

solo, yo, el animal híbrido

a la firme distancia de las sábanas

que juntó orina y terror.




Mal Presagio


                                                    A José António Boa


sumergido y lustrado tedio aterrador

en la agonía pálida que se proyecta ante la sombra

la reclusión en la calle Uruguay, Inhambane-céu,

barrio Liberdade-3

dependencia de un solo compartimento:

y Heriqueta Boa, ante los espejos, llora compadecida.


jueves, 6 de julio de 2023

VANESSA TCHUINTE: Poesía Actual de Camerún


 
Vanessa TCHUINTE de pseudonyme Scoude est née en 2002 à Douala, Cameroun. Après ses études secondaires, elle poursuit sa formation académique en Gestion des Ressources Humaines à l’IUES/Insam cycle BTS. Jeune auteure, elle met tout son être dans ses écrits.  Elle est : auteure du recueil de poésie intitulé « Mes Délires » publié en octobre 2021 par les Editions SEGUIMA au Sénégal ; Co- auteure d’un recueil de poésie intitulé « Les fleurs du mâle » aux éditions NONENA au Cameroun en février 2022 ; elle a également participé à plusieurs anthologies.


JE ME SOUVIENS 


Je me souviens de notre enfance 
Je me souviens du temps de l’insouciance 
De ces temps aux allures d’un monde où tout était bleu 
De ces moments où la pesanteur importait peu
Quand sonnent nos adieux 
Le ciel devient tout d’un coup orageux 
Pour m’apaiser, la douce brise qu’insuffle ta voix
Parvient à me calmer et revient à me faire attendre un demain plus courtois 
et moins foudroyant 
Oh ! Ce demain aux mille couleurs 
Qui me prend dans ses bras
Avec zèle et me dévore du coin de l’œil
Effrayée, je réponds tout bas 
Tout comme ces fleurs aux fragrances invraisemblables 
Mon cœur ne parvient pas à te rendre détestable 
Comme d’habitude, tu restes bullé ; 
Et parfois j’aimerais te voir décoller 
Mais soudainement, tes yeux noircissent 
En provenance de tous les horizons, 
Le vent soulève nos tissus vaporeux 
Le voile tombé, mon aile reste honteuse


ETRANGE 

Regarde comme tout est étrange 
Le silence se proclame comte 
Ma tristesse par décuplés se plonge 
A te voir franchir le seuil de la porte 
Assise seule chez moi 
Mon œil rivé sur ton profil 
Attendant un message de toi 
A chaque notification, j’espère la réalisation de mon idylle 
Devant tous, je fais comme si c’était futile 
Écrire, effacer encore et encore mes messages 
Hésitations me font tourner la page et dire dommage 
Ces yeux rougis qui te font reluire 
Veulent toujours y croire 
Que pour toi, je crépite d’espoirs 
Ma foi qui ne faiblit pas malgré mes soupirs 

Des mots passionnés que j’aurais voulu te dire 
Comment faire, il parait que je ne suis pas celle qui te fait frémir 
Mes rêves resteront à jamais fiction 
De toi je ferai, celui qui m’a procuré tensions


CŒUR EPLUCHE 

Ah ces bons vieux cœurs ! Sans cesse à la quête du bonheur 
Ah ces bons vieux clients ! Qui me resteront toujours redevables 
Ah ces cœurs saignants ! 
A chaque saison renouvelant leur abonnement 
Ah ces patients avenants 
A jamais me clamant 

A cœur joie, ma porte vous restera ouverte 
Je guéris toutes les plaies, même à pente raide 
Je ne suis pas chirurgien 
Je ne suis pas cardiologue 
Je ne suis pas tailleur 
Mais je suis le cœur donné 


ENFANT

Je ne suis qu’un enfant 
Qui, comme les autres, aimerait sourire 
Je ne suis qu’un enfant 
Qui, comme les autres, aimerait s’épanouir 
Oui, j’aimerais comme tous les autres que l’on me berce la nuit 
Parfois, j’imagine la silhouette de mes parents sans vie 
Mais hélas ! Mes yeux affaiblis à force de regarder les cieux 
Qu’ai-je fait pour mériter ce destin odieux ? 
J’aimerais avoir une vie de rêve 
Et m’éloigner de ce conte qui me donne envie de faire une trêve 

Mon regard sans âme 
Comme si je n’avais pas droit aux étoiles 
L’obscurité se dessine 
La noirceur m’abîme
Une vie en couleur

Je veux 
Mais de contraste est mon petit monde 
Ah ! Ah ! Puis - je même dire que je suis ? 
Je ne suis pas 
Je résiste à une fin certaine