martes, 17 de junio de 2014

PIER LA PAIX. POESÍA ACTUAL DE CAMERÚN



Pierre La Paix est né à Dibombari un arrondissement à quelques encablures du Sud de  Douala. Très tôt influencé par la lecture des Fleurs du Mal de Baudelaire qu’il considère comme son père spirituel, l’auteur avant 18 ans aura déjà rédigé une bonne partie de ses textes qui à travers le recueil LUTH ET LYRE  recevront le 1er Prix de poésie Rondine en 2005. Deux années plus tard, il sera reçu lauréat au Grand Prix National de Poésie Patrice Kayo avec le poème Mon Pays. Il est Co-Auteur du Projet Collectif de 20 Poètes Francophones ayant publié le Recueil "Le Chant Des Larmes" en Octobre 2010 aux Editions Lire et Méditer (Paris). En 2011, avec  les Editions Los Poetas del 5, il Publie à Santiago au Chili sous le collectif NuestrAfrica les Plaquettes intitulées Manifestación sous la Coordination de Gladys Mendia.  Il vient de Publier en Août 2013 chez Edilivre (France) son dernier recueil intitulé SERMENTS  et travaille sur un prochain LITANIES POETIQUES. Après des études interrompues en Littératures Négro Africaines, il est aujourd’hui étudiant en Communication à l’Université de Douala et s’exerce dans le Cinéma, l’enseignement de langues étrangères et l’Informatique.



PARTIR


« Au diable les pertes de l’exil,
Adieu les richesses du péril »


Si tu devrais partir ce soir sans cette vie,
Sans cet amour, ces vœux et ces rêves d’ici,

Rappelle-toi toujours de ces moments sans fin,
De ces joies et ces maintes croisées de chemins.

Rappelle-toi toujours de ces soirées rustiques,
Quand la nuit masquait nos visages romantiques.

Si tu devrais partir ce soir sans cette vie,
Sans cet amour, ces vœux et ces rêves d’ici,

La nature ne se fanera pas ;
Mon âme non plus ne te maudira.

Les larmes aux yeux, je te dirai bonne chance ;
Esseulée, le cœur très lourd et l’âme en transe.

Oh ! Mais saint cœur si tu devrais partir ce soir,
Sans guide, seul dans cette épaisse brume noire,

Transmet aux autres saints le salut des vivants,
Dis-leur que ce doux silence sec dans le vent

N’est autre que notre frêle pouls qui bat,
Apeuré par les périls de nos grands ébats.

Mais je sais tu devras partir j’en suis sûre ;
Va-t-en sans moi ! Tes cerises sont toutes mures.


Pierre La Paix
In Le Chant des Larmes
Ed. Lire et Méditer 2010