Vanessa TCHUINTE de pseudonyme Scoude est née en 2002 à Douala, Cameroun. Après ses études secondaires, elle poursuit sa formation académique en Gestion des Ressources Humaines à l’IUES/Insam cycle BTS. Jeune auteure, elle met tout son être dans ses écrits. Elle est : auteure du recueil de poésie intitulé « Mes Délires » publié en octobre 2021 par les Editions SEGUIMA au Sénégal ; Co- auteure d’un recueil de poésie intitulé « Les fleurs du mâle » aux éditions NONENA au Cameroun en février 2022 ; elle a également participé à plusieurs anthologies.
JE ME SOUVIENS
Je me souviens de notre enfance
Je me souviens du temps de l’insouciance
De ces temps aux allures d’un monde où tout était bleu
De ces moments où la pesanteur importait peu
Quand sonnent nos adieux
Le ciel devient tout d’un coup orageux
Pour m’apaiser, la douce brise qu’insuffle ta voix
Parvient à me calmer et revient à me faire attendre un demain plus courtois
et moins foudroyant
Oh ! Ce demain aux mille couleurs
Qui me prend dans ses bras
Avec zèle et me dévore du coin de l’œil
Effrayée, je réponds tout bas
Tout comme ces fleurs aux fragrances invraisemblables
Mon cœur ne parvient pas à te rendre détestable
Comme d’habitude, tu restes bullé ;
Et parfois j’aimerais te voir décoller
Mais soudainement, tes yeux noircissent
En provenance de tous les horizons,
Le vent soulève nos tissus vaporeux
Le voile tombé, mon aile reste honteuse
ETRANGE
Regarde comme tout est étrange
Le silence se proclame comte
Ma tristesse par décuplés se plonge
A te voir franchir le seuil de la porte
Assise seule chez moi
Mon œil rivé sur ton profil
Attendant un message de toi
A chaque notification, j’espère la réalisation de mon idylle
Devant tous, je fais comme si c’était futile
Écrire, effacer encore et encore mes messages
Hésitations me font tourner la page et dire dommage
Ces yeux rougis qui te font reluire
Veulent toujours y croire
Que pour toi, je crépite d’espoirs
Ma foi qui ne faiblit pas malgré mes soupirs
Des mots passionnés que j’aurais voulu te dire
Comment faire, il parait que je ne suis pas celle qui te fait frémir
Mes rêves resteront à jamais fiction
De toi je ferai, celui qui m’a procuré tensions
CŒUR EPLUCHE
Ah ces bons vieux cœurs ! Sans cesse à la quête du bonheur
Ah ces bons vieux clients ! Qui me resteront toujours redevables
Ah ces cœurs saignants !
A chaque saison renouvelant leur abonnement
Ah ces patients avenants
A jamais me clamant
A cœur joie, ma porte vous restera ouverte
Je guéris toutes les plaies, même à pente raide
Je ne suis pas chirurgien
Je ne suis pas cardiologue
Je ne suis pas tailleur
Mais je suis le cœur donné
ENFANT
Je ne suis qu’un enfant
Qui, comme les autres, aimerait sourire
Je ne suis qu’un enfant
Qui, comme les autres, aimerait s’épanouir
Oui, j’aimerais comme tous les autres que l’on me berce la nuit
Parfois, j’imagine la silhouette de mes parents sans vie
Mais hélas ! Mes yeux affaiblis à force de regarder les cieux
Qu’ai-je fait pour mériter ce destin odieux ?
J’aimerais avoir une vie de rêve
Et m’éloigner de ce conte qui me donne envie de faire une trêve
Mon regard sans âme
Comme si je n’avais pas droit aux étoiles
L’obscurité se dessine
La noirceur m’abîme
Une vie en couleur
Je veux
Mais de contraste est mon petit monde
Ah ! Ah ! Puis - je même dire que je suis ?
Je ne suis pas
Je résiste à une fin certaine